BLACK CITY PARADE : Le film

[Fuzz]

Black City Parade - Le Film: critique

Circonspection dans un premier temps. Un DVD qui présente le making of d’un album récemment sorti (Black City Parade d’Indochine, donc) avec juste ça et rien d’autre, on a un peu l’impression qu’on ne nous vend que le bonus sans l’objet principal. D’autant que le DVD coûte bien le prix d’un DVD avec film + suppléments. ça ne s’arrange pas forcément quand commence le documentaire : chouette pour les fans d’Indochine, intéressant quand même pour ceux qui s’intéressent à la fabrication de la musique en général, ça paraît dans un premier temps fort pointu et technique. Et on se dit qu’1h50 comme ça, à la longue, on va peut-être se lasser.

De plus en plus intéressant à mesure qu’on avance. Parce qu’à mesure que le film avance, les doutes commencent à s’immiscer. Et le film ne nous en cache rien. On voit Nicola Sirkis et Oli de Sat en désaccord sur les chansons à conserver sur le disque. On voit Nicola peiner au moment d’écrire les textes. On voit les contraintes extérieures qui viennent contrarier l’énergie créatrice (les négociations difficiles et manifestement ingrates avec le tourneur qui verront finalement Indochine signer chez Live Nation).

Très grande générosité. Si les interviews d’Indochine, à quelques exceptions près comme celle que Nicola avait accordée à Bang Bang, paraissent parfois un peu distantes, avec un discours qui a tendance à se répéter (et qui tourne beaucoup autour du public d’Indochine) , il n’y a pas de place ici pour la langue de bois. On y voit Nicola qui ne cherche pas à contrôler son image, les racines grisonnantes, le cheveu "à plat" et les lunettes sur le nez. Pour le public d’Indochine, justement, c’est un beau cadeau, son groupe présenté sans fard. Pour tout le monde, c’est un bel exercice d’honnêteté et d’humanisation d’une machine à tubes. Ca peut paraître facile parce que des popsongs doivent avoir l’air d’être faciles et de couler de soi. Mais ce film nous montre que ça ne l’est pas forcément, qu’il y a de la sueur, voire aussi de la souffrance.

Très beau film sur la musique. Grâce à cela, l’intérêt de Black City Parade – Le Film dépasse largement celui des simples fans d’Indochine et offre un passionnant point de vue de l’intérieur de la fabrication d’un disque.

Geoffroy Klompkes.
Source : Pure fm

[blackcityparade]

Le documentaire est disponible sur youtube en plusieurs parties. Idéal pour ceux qui n'ont pas le DVD

http://www.youtube.com/watch?v=Od3PUzLU-KE
http://www.youtube.com/watch?v=FM_xvmCGcQI
http://www.youtube.com/watch?v=CyCVFpFLb5g
http://www.youtube.com/watch?v=hrtM8yAYsvY
http://www.youtube.com/watch?v=Gb-Y-sE8zfA
http://www.youtube.com/watch?v=WdaXbLl3WuA
http://www.youtube.com/watch?v=9K8pnsBkQDQ
http://www.youtube.com/watch?v=YK9fvVtgiK4
http://www.youtube.com/watch?v=aB6Aj6IstIo
http://www.youtube.com/watch?v=IDmfxBbGOFs
http://www.youtube.com/watch?v=bFUC2fqFQfA

[Maolyn]

Merci blackcityparade! Interessant pour les musicos, surtout la partie dans la caverne d'ali baba d'ICP, ça fait rever tout ce matos.

[blackcityparade]

J'ai (enfin) vu le film hier soir. Un bon documentaire mais avec quelques faiblesses à certains moments. En tout cas, il permet de découvrir les coulisses d'un album splendide et les nombreuses difficultés rencontrés. Je me pose une question: ce ne serait pas la 1ère fois qu'ils mettent aussi longtemps pour faire un disque ???

[AntoineFindo]

Oui et d'ailleurs ils le disent le documentaire il me semble :mrgreen:

[Melbaka]

En effet, ils le disent. 14 mois, pour être précis

[InDoBoY86]

J'la trouve super géniale moi 1967

+1 c'est un tube en puissance :mrgreen:
il n'y plus qu'à espérer soit qu'ils la ressorte du tiroir pour le prochain soit l'enregistré pour faire une putain de face b sur le prochain single :p

Je trouve que dans le Documentaire ce morceaux est quand même pas mal évoquer c'est peut être bon signe

[Maelstrummy]

Ben moi je l'ai visionné hier soir, et je voici mon avis.

Certes, c'est une bonne idée d'avoir réalisé ce documentaire, même si le prix reste élevé pour quelque chose qui ressemble tout de même à un making off.

Je trouve qu'on comprends surtout la qualité basse du dernier album, on comprend que depuis Alice and June il n’y a plus tellement d'inspiration, on comprends pourquoi les textes sont aussi vains et rébarbatifs, la faute a ce "je sais pas ou je vais", évidemment.
Indochine n'a plus rien a dire, Paradize, Alice and June, il y avait de l'émotion forte, dans ce disque il y a de vagues "atmosphères affectives", sans violence et sans couleur, et je trouve que cette vérité est largement dévoilée par le documentaire.

En fait on voit qu'il n'y a pas d'idée, au sens artistique du terme.

On se rend compte aussi qu'a part Nico et Oli, mais surtout Nico en fait, aucun membre du groupe n'a une réelle marge de manœuvre sur la musique(exemple de Boris qui arrive avec une compo, et se faisant limite engueuler par Nico parce qu'il y a trop de guitare)
On voit tres bien que ce n'est que Nico qui mène le bateau, qu'il n'est pas souvent d accord avec les autres, et que c'est toujours lui qui l'emporte...On sent très bien qu'il n'est pas DU TOUT a l'écoute des autres membres(mais que font ils encore dans ce groupe qui est en train de les emprisonner artistiquement dailleurs??)

Et puis cette espèce d'auto satisfaction qu'a Nico face au mixeur Berlinois est insupportable.

Je ne crois plus en Indochine, depuis quelques années déjà, mais j'ai tout de même trouvé quelques morceaux fabuleux sur Black city Parade, et ce documentaire m'a procuré un certain plaisir en découvrant les créations de Wuppertal et Le Messie, seules chansons de l'album reelement inspirées pour ma part.

(Par contre il n'ya absolument rien sur "Le fond de l'air est rouge" Oo)

Un grosse machine qui peine, on voit très bien que la création n'est plus spontanée chez Indochine, ils ont besoin de se forcer et de s'enfermer en studio pour trouver des idées...

Alors la question c'est pourquoi??? Pourquoi continuer si c'est pour galérer à sortir un disque de la "grandeur" de Black City Parade??
Pour le public? Allez Nico, arrête......

[dodoz]

Oui Maelstrummy, c'est ça, le documentaire est intéressant pour qui aime ou a aimé Indochine un minimum, et j'ai toujours été friand de ce genre de documentaire. Il y a quand même des images studio pour 7000 Danses, Le Baiser (mais c'est surtout une espèce de répétition en fait), Wax, Paradize, Alice et June...donc là ça complète le truc, sur une durée bien plus longue, et les images sont très belles.
Mais en effet, on peut se demander pourquoi montrer tout ça (et encore, c'est édulcoré !) car tout n'est pas avantageux, rien ne m'a étonné personnellement, mais j'imagine le grand public tombant là dessus, on voit bien le côté chef d'entreprise de Nicola, Oli pas du tout motivé par certaines chansons (content de partager le même avis que lui sur "Rubens"/"Le Messie" ! Mais j'adore "Europane", contrairement à lui), un peu en pilotage automatique, il fait le taf et il le fait bien, et voilà, pas ou plus de passion, c'est un peu l'usine tout ça. Une usine de création de luxe, puisque les groupes pouvant créer/enregistrer avec de tels moyens techniques sont de plus en plus rares.
Comme tu le dis, Nicola l'emporte toujours, tout en faisant mine de consulter Oli (Il adore "Rubens"/"Le Messie", et ça s'est retrouvé sur l'album, non ?), et les autres ? Ben, ils attendent, ils font ce qu'on leur dit de faire, comme des session men. Ils n'ont pas de droit de regard sur les morceaux qu'ils découvrent sélectionnés en studio, il les entendent et hop! faut les jouer. Boris a un caractère bien trempé mais la place est rare, il la garde...(au passage, Nicola trouve qu'il n'y a PAS ASSEZ de guitare sur sa compo, alors qu'il y a "déjà au moins 4 pistes" d'après Oli ). Pareil pour les membres du groupe! Tu te demandes pourquoi ils restent, être dans un groupe qui gagne autant, en France, c'est plus rare que le pétrole...Bien sûr qu'il y a cette dimension là, faut pas être naïf.
Le film en lui même est satisfaisant, j'ai trouvé le passage à Bordeaux un peu longuet, le côté "textes au forceps/poète maudit... surtout vu certains résultats...). Et les séances de voix de Shoes...heu...

[Maelstrummy]

C'est un peu triste, je suis néanmoins content de trouver ici, dodoz, quelqu'un de mon avis

Si l'adolescent de 13 ans que j'ai été devait admettre ça, ce qu' Indochine est devenu, il fondrait en larmes.

[the insider]

C'est un peu triste, je suis néanmoins content de trouver ici, dodoz, quelqu'un de mon avis

Si l'adolescent de 13 ans que j'ai été devait admettre ça, ce qu' Indochine est devenu, il fondrait en larmes.

ah ben tiens... un clairvoyant... ce film est vendu 17 euros, avec des consignes de cut hallucinantes...et il faudrait crier merci car on
a bien de la chance... ça mérite à peine un bonus dvd ou cd, car si on compte les images vraiment gardées de l’enregistrement : bah on a pas grand chose... toutes les tensions sont éliminées, et pourtant elles sont légions sur 14 mois

[Killyo]

Et les séances de voix de Shoes...heu...

Rien que pour ça, je suis contente que ce film existe :mrgreen:

[echo-ruby]

Je vais peut-être passer pour une inculte mais quel est le titre de la chanson que joue Boris et Matu à l'ICP au moment du bœuf improvisé autour du piano ?

[mathou_mb]

C'est une chanson des Clash.
Si tu retrouves le lien de la vidéo, je pourrais te dire laquelle.

[echo-ruby]

Ahhhhh mais je les connais ceux-là :mrgreen: Merci.
C'est Jimmy Jazz.

[camite]

J'ai vu le film et je suis un peu partagée.

Je pense que pour n'importe quel fan d'Indochine c'est intéressant. Et c'est un peu le problème : en dehors des fans, qui arrivera à s'intéresser à ce making-of ?

C'est d'autant plus dommage qu'à plusieurs moments, on sent qu'il y avait matière à des développements plus larges sur la création artistique, sur l'industrie du disque etc. Je pense typiquement aux passages où Nicola et Oli taillent la maquette de Boris, ou aux différentes conversations au téléphone au sujet de la tournée. OK, on voit Nicola s'énerver, on comprend qu'il y a un problème mais on ne sait RIEN sur les tenants et aboutissants de l'affaire, rien n'est expliqué ni contextualisé, résultat ça donne un peu le sentiment que le gentil Nicola poète maudit est embêté par les méchants producteurs de tournée... Et au bout du compte on nous montre la signature chez Live Nation, au milieu du champagne et des petits fours

Je pense qu'il y avait là matière à proposer un vrai documentaire sur le rock, façon "Some Kind of Monster" (sur Metallica) ou "Dig!" (sur Dandy Warhols et Brian Johnston Massacre). Mais non, ce n'est qu'un outil promotionnel de plus pour Black City Parade. Dommage, vraiment.

[arsenie]

je ne vois pas ce film comme un simple outil promotionnel. je trouve qu'Indo et Nicola acceptent généreusement de montrer leurs forces et faiblesses, leurs failles comme la puissance d'un groupe au succès indéniable. Tout Indo, toute la vie d'un groupe est résumé dans ce film et je trouve ça fort.
Je te rejoins sur le fait de rester un peu sur sa faim ; 1 heure de film pour éclairer un groupe à la vie si dense, c'est un peu court. Ce n'est pas simplement ce "jamais assez" que je dénonce souvent sur ce forum, mais je pense qu'avec une longévité et un succès si rare en France notamment, Indo aurait mérité un véritable documentaire.

A propos, cela fait plusieurs fois que j'entends Nicola évoquer des images que je retrouve pas ds le film (ds Gala, par ex, il cite des instants avec sa fille que je ne vois pas apparaitre) Y a t il plusieurs versions ou je plane à 10000 ?

[DarkPage]

je ne vois pas ce film comme un simple outil promotionnel. je trouve qu'Indo et Nicola acceptent généreusement de montrer leurs forces et faiblesses, leurs failles comme la puissance d'un groupe au succès indéniable. Tout Indo, toute la vie d'un groupe est résumé dans ce film et je trouve ça fort.
Je te rejoins sur le fait de rester un peu sur sa faim ; 1 heure de film pour éclairer un groupe à la vie si dense, c'est un peu court. Ce n'est pas simplement ce "jamais assez" que je dénonce souvent sur ce forum, mais je pense qu'avec une longévité et un succès si rare en France notamment, Indo aurait mérité un véritable documentaire.

A propos, cela fait plusieurs fois que j'entends Nicola évoquer des images que je retrouve pas ds le film (ds Gala, par ex, il cite des instants avec sa fille que je ne vois pas apparaitre) Y a t il plusieurs versions ou je plane à 10000 ?

Si, il y a le moment du karaoké à Tokyo où il massacre Like a virgin, on voit sa fille qui chante avec lui

[XXX]

Vu ce qui se fait en docu sur les groupes de rock en ce moment c'est plutot bof... Trop pretentieux, je vois pas ce qui justifie le choix du noir et blanc...

Ca aurait dû etre en bonus dans la box de l'album.

Le petit docu making of paradize abordait bien plus de choses.

[arsenie]

Si, il y a le moment du karaoké à Tokyo où il massacre Like a virgin, on voit sa fille qui chante avec lui

3on nous voit au réveil, nous engueuler"... Pae exemple et bé je vous pas où ? mais peut-etre évoque-t-il un propos plus général....

[Jeremy.]

Si, il y a le moment du karaoké à Tokyo où il massacre Like a virgin, on voit sa fille qui chante avec lui

3on nous voit au réveil, nous engueuler"... Pae exemple et bé je vous pas où ? mais peut-etre évoque-t-il un propos plus général....

[Melbaka]

Il manque une fonction "se relire" sur ce forum.

[Treize Raisons]

:mrgreen:

[arsenie]

[Treize Raisons]

Ça n'était pas méchant arsenie.

[Melbaka]

Siiiiiiiiiii :mrgreen:

[arsenie]

Ça n'était pas méchant arsenie.

je me foutais bien des baffes à moi même parceque, dans l'histoire, ben j'ai pas ma réponse.....

[dodoz]

Tu parles de l'histoire de "soulever des lits" qu'il a sortie chez Cauet ? Nicola en parlait comme faisant partie des choses qui n'avaient pas été gardées au montage justement.

[arsenie]

Merki !

[isa58632]

Bonjour,
Juste un petit mot pour dire que j'ai adoré.

[Lio_Nel]

Je déterre ce topic car je viens de voir le film (enfin!). Mes remarques sans intérêt et donc à partager, en vrac :

C'est rigolo la melodie voix trouvée en yaourt anglais.
Tiens, je ne savais pas que Nicola fumait.
Toujours intéressant de voir l'envers du décor que ce soit pour la coneption d'un album ou d'une nouvelle voiture...
Après des mois à décortiquer les instruments les airs les paroles, quand on pense qu'il y a encore une tournée à assurer derrière, je me demande comment ils peuvent encore piffrer leurs chansons !
Goldman disait d'une chanson comme "puisque tu pars" qu'il en avait vu comme les entrailles je crois, avec l'idée de saturation et d'écœurement qui va avec.

Respect aux gens qui créent !