Melbaka a écrit :L'histoire du pied-de-nez au CSA, je le vois par rapport au message que va faire passer le clip de BCP, dans la lignée de celui de College Boy.
Au risque de me répéter, j'aimais parler du clip de CB comme une vidéo qui veut passer un message, qui veut soulever des tabous et plus généralement faire bouger les choses. On est loin de la routine imposée par les chaînes musicales qui nous bombardent de clips exhibant des filles presque nues dansant autour des rappeurs, etc., qui est un schéma quasi-systématique ou du moins extrêmement récurrent. Il suffit d'allumer la télé pour s'en apercevoir (cf. clip de Blurred lines, pour ne parler que de celui-là).
Bref, je vis la chose comme Nicola l'a peut-être vécue, j'assiste à la malheureuse intervention du CSA qui est monté au créneau pour interdire College Boy, tandis que personne ne trouve à redire à ces clips mentionnés plus haut, ces clips qui confortent une société où la femme est un objet sexuel, un accessoire de beauté extérieure, rien de plus. Mais voilà, ces clips passent car ça ne dérange pas et ce n'est de toute façon pas directement répréhensible. Je ne dis pas que l'interdiction de diffusion de CB soit inapproprié, car on ne peut le nier, ce clip est violent. Mais dans l'absolu, au fond des choses, c'est triste de voir un message sensé comme celui de CB être rejeté tandis que la misogynie règne en maître et aucune autorité ne semble pouvoir l'ébranler.
C'est là que Black City Parade intervient. C'est la suite spirituelle de CB en ce qu'elle prolonge le message de tolérance, de respect et de dignité humaine, mais de façon beaucoup plus soft pour que le CSA ne soit plus en droit de l'interdire. C'est là la "pirouette", voir ces "filles habillées" pour reprendre les mots de Nico, ces filles donc qui dans le clip apparaissent comme des êtres humains, des gens solidaires et respectueux, et que l'on respecte en retour parce qu'elles font le bien. Le respect mutuel, comme l'a toujours prôné Indochine. On est donc à des années-lumière des clips à la Blurred Lines qui polluent nos ondes, préférant aller à contre-courant comme Indo l'a un peu toujours fait. C'est donc un effet inversé, une technique de retournement de situation qui saura sûrement faire ses preuves.
Il y a donc provocation par Indo, provocation du fait qu'il y en a pas là où les artistes populaires cherchent à provoquer. C'est en tout cas comme ça que je le vis, et je crois que vais encore remercier Indo de concrétiser si bien mes pensées, porter si bien les valeurs qui sont les miennes et que je pense essentielles. Heureusement qu'ils sont là...
Ca résume très bien ce que je pense.