JusteJuneEtMoi a écrit :dodoz a écrit :Mais en ce qui concerne "Salomé", c'est pour moi LE faux pas de toute cette période. Laisser cette chanson de côté, ne la mettre qu'en bonus track, alors que c'est une des meilleures chansons, une des plus ambitieuses...Nicola a dit qu'ils n'auraient pas dû écouter le gars responsable du mastering qui leur aurait dit qu'elle n'allait pas avec le reste. Quelqu'un achetant la Black Box ne l'aura même pas, par exemple.
Ah je ne connaissais pas les détails de pourquoi Salomé n'avait pas été mise sur le CD principal ! Où est-ce qu'ils en ont parlé ?
Mais effectivement, ce morceau est probablement mon préféré de BCP, et ils ont raison de regretter de ne pas l'avoir mis sur l'édition simple :mrgreen: J'ai racheté le double-CD uniquement pour elle, elle a quelque chose de très fort je trouve
J'ai entendu la même chose que dodoz concernant le responsable du mastering, qui aurait orienté le choix d'écarter
Salomé du disque principal.
Je partage totalement ce que vous dites, Sh@ngai et dodoz, sur les deux derniers albums, puis sur l'incroyable intensité d'
Alice & June, avec du recul. C'est d'ailleurs peut-être, aussi pour cela, que j'ai l'impression qu'on est pas mal à espérer un
A&J +10 et des concerts.
Je crois que nous nous sommes éloignés d'une inspiration et d'une idée directrice forte, guidée par de véritables sentiments et envies d'écritures.
Finalement, lorsque Nicola s'autorise à mettre des choses plus personnelles, il en ressort, paradoxalement, un résultat moins abouti. Il faut dire que le départ de Peggy ne l'a pas aidé à retranscrire et renouveler une imagerie qui avait pourtant un réel potentiel, notamment avec
Black City Parade. Comme tu le dis dodoz, cette impression pointait déjà pour
La République des Meteors, même si on a une vraie réflexion de départ, comme le précise Sh@ngai. Mais, on se retrouve avec un "concept" auquel on ajoute des bribes d'histoires personnelles, qui brouillent les pistes et nuisent à l'ensemble.
J'avais été frappé de voir à quel point Nicola avoue avoir du mal à écrire, dans le film
Black City Parade. Lorsqu'il est à Bordeaux, il dit qu'il n'arrive plus à raconter d'histoires, aussi par peur de se répéter. C'est dommage, parce qu'un morceau comme
Salomé part d'une belle inspiration, d'un conte je crois. Il avait évoqué cette histoire de "
princesse sacrifiée". Je crois me souvenir qu'il parlait d'une personne qui coupait les têtes de ses amants, ce qui avait marqué Nicola. Le morceau est effectivement très ambitieux et très mal exploité.
D'ailleurs, au-delà de l'imagerie peu exploitée de
Black City Parade, du contenu des textes, des clips ou des pochettes de singles, on peut aussi discuter sur le choix des singles et leur promotion. Beaucoup l'ont dit, mais il est vrai que certains choix ont certainement empêché l'album de s'inscrire dans une dynamique positive, à plusieurs moments clés.
Lancer
Memoria en lead single, ce n'est pas rationnel. Là encore, Nicola a forcé le truc, pour des raisons personnelles. Ensuite,
College Boy est arrivé très tard, avec un clip ayant totalement fait passer la musique au second plan. Bon, pourquoi pas car ils ont fait un sacré travail avec Dolan. Il faut dire que musicalement,
College Boy ne m'a jamais envoûté. Pour
Black City Parade, la place de troisième single est indigne de ce morceau, et je ne parle même pas du clip. La dernière position de
Traffic Girl est difficile à comprendre, car il s'agit sans doute de l'un des morceaux les plus intéressants à travailler, avec son visuel lié aux Traffic Girls, son texte (pour le coup, écrit d'une manière romancée et descriptive, ce que Nicola n'arrive plus trop à faire, selon lui) et son gimmick entêtant. Je trouve ce morceau d'une tristesse infiniment belle et poignante, de cette fille qui reproduit des gestes comme une machine, un soldat de bois. Je m'étais imaginé un clip très triste, avec ce désespoir viscéral d'une Traffic Girl totalement effondrée, qui "
s'écrase de haut en bas" et qui ne se relèvera pas. On pouvait imaginer Nicola lui parler "
J'aurais voulu te voir, encore une fois" "
Ne reste pas...". Bref, le clip est ailleurs, même s'il y a des choses à dire aussi. Il n'est pas inintéressant.
Quant à la pochette du single de
Traffic Girl, c'est un désastre et une faute professionnelle. On avait déjà tous en tête cette image de la Traffic Girl, une image qui avait déjà été diffusée à la sortie de l'album me semble-t-il. Et là, ça fait très mal. Pourquoi ne pas avoir soigné cela ? Pourquoi ne pas avoir sorti l'image de cette Traffic Girl ? Il y a peut-être une raison, j'aimerais bien le savoir. On sait qu'ils ont sorti ce single à l'arrache pour le Stade, avec l'opération
Black City Box. C'est impardonnable à ce niveau-là, surtout pour ce morceau-là.
Pour
Belfast, le texte aurait pu donner des pistes intéressantes pour un clip ou une imagerie forte, notamment avec
Ariel, de Sylvia Plath. Cela étant, je trouve le clip live très bon, dans l'optique de la promotion du Stade. Ce qui a pu "nuire" à l'exploration de l'album et ses thèmes. Quand je vois, par exemple, qu'un titre comme
Le fond de l'air est rouge est aussi bien mis en avant, sur le plan visuel, pendant les concerts, cela me laisse songeur.