indobat a écrit :J'ai un gros problèmes avec ce documentaire, l'importance de Stéphane est réduite à néant, il n'est à aucun moment reconnu que Stéphane était aussi compositeur dans ce groupe.
Les propos de Philippe Eidel me sont insupportables.
On présente Alexandre Azaria comme le compositeur de Wax, et un ex-guitariste du groupe. Remettons les choses à leur place: ce mec n'a jamais fait partie d'aucun line-up live, on l'a a peine vu dans un clip et 2 passages télés. C'est un requin de studio.
Dancetaria, longtemps considéré par énormément de fans comme l'album ultime et on parle presque pas.
Et cette soupe d'images d'archives chronologiquement incohérente: on fait des aller-retours de 10 ans en avant, en arrière, les propos sont illustrés avec des images qui correspondent pas aux époques. Chronologiquement: C'est un bordel ce documentaire.
Et on tourne en rond avec cette histoire de traversée du désert! Indochine pauvre victime des médias et des inconnus. Ok on connait l'histoire, et après? Personne pour apporter une information plus riche et plus intéressante sur cette période? Sur le plan artistique? Dans les salles de concert? Les albums "Un jour dans notre vie" et "Wax"? Oui ces albums ont été des échecs commerciaux, mais ce sont de bons albums qui contiennent des perles. Les salles de concerts étaient à dimension plus humaine, mais il y avait toujours des fans pour les remplir. Et Indo-live, croyez moi, il s'agit là d'autres chose que d'un live sous forme de best-of promotionné par TF1. Il y a d'autres choses plus intéressante à en dire.
Et Radio Indochine, un album live dont on ne parle jamais! Mais c'était où? Quel est l'histoire de ce concert?
Et le Steph concert, et les nuits intimes, et le 666...
Et c'est titré "L'aventure Indochine" ?
On ne peut pas tout avoir. Par rapport à un machin comme "un flirt sans fin", c'est une avancée avec des bottes de 7 lieues car il ne tombe pas dans tous les poncifs habituellement véhiculés par Nicola. C'est certainement le plus complet sur les vraies origines du groupe, et en seulement 1 H 25.
Stéphane a été assez peu compositeur pour Indochine, il a eu assez peu de place. On ne peut pas, en quantité (pas en qualité, ce n'est pas une critique, j'adore ce mec), en faire un compositeur majeur d'Indochine.Dans les faits, la plupart des morceaux publiés étaient de Dominik. Stéphane a écrit de très belles choses pour Indochine, et plein d'autres à côté qui n'ont pas été retenues. Et + pendant la période "Wax" et "Dancetaria" évidemment. Mais au moins, son importance dans le groupe n'est pas minimisée dans le docu, si ce n'est par les propos de Philippe Eidel - on sait depuis longtemps qu'il pense ça. Même Stéphane en a parlé en 86, comme quoi Dimitri et lui étaient souvent considérés comme les dernières roues du carrosse. Mais beaucoup de gens en parlent en bien et il y a des extraits d'interviews de lui - ce qui n'est pas toujours le cas.C'est vrai qu'on aurait + parler du musicien, mais cet aspect n'était pas spécialement mis en valeur dans les médias de son vivant non plus, hélas.
D'ailleurs, ça fait plaisir de voir des archives de Dominik, c'est rarissime même quand on évoque les années 80 dans d'autres docus! Dominik est tellement fondamental dans Indochine.
Azaria un requin ? Mais exactement comme Boris au départ, d'ailleurs, je le vois toujours comme un requin (c'est un guitariste qui sait bien jouer, mais qui n'a pas non plus une griffe ultra-personnelle, à mon sens, mais il fait bien son boulot, et on le laisse peu ou pas composer). Il a commencé sa carrière comme ça, en jouant pour Paradis, Zazie, l'Affaire Louis Trio puis Indochine (d'ailleurs il continuait à jouer avec d'autres avec qu'Indochine ne se remette à vraiment cartonner). Boris, à la base, c'est un requin que le grand succès surprise de "Paradize" a pu permettre de ne faire que du Indochine... Azaria a co-écrit et co-produit une grande partie de "Wax", un album souvent aimé ici. Il n'est pas resté longtemps car (Nicola l'a fait comprendre), il l'a plus ou moins mis dehors, ça s'est mal passé avec lui. Si ça avait mieux fonctionné entre eux, il aurait fait la tournée, y'a pas de raison. Certaines des chansons jouées étaient en partie les siennes (d'ailleurs, il a dû se faire du blé avec les ventes conséquentes d'"Indo-Live"). Il était parti pour devenir le partenaire d'écriture de Nicola, mais ça ne s'est pas passé comme ça.
A propos, que dire de "Indo Live" ? C'est plus qu'un best of live ? Oui, c'est un concert de la tournée, présenté comme intégral sauf que deux titres ont été coupés, réenregistré en studio en grande partie, et je passerai sous silence le cas de Stéphane au mixage. Il s'est vendu beaucoup en grande partie grâce à ce matraquage TF1, c'était la stratégie, et ça a marché. En tant qu'album live, il n'y a pas grand chose d'autre à en dire, à part que les concerts plus tardifs sur la tournée étaient dans l'ensemble meilleurs et auraient sans doute constitué un meilleur album (le dernier concert avec Stéphane, à la Cigale, a plus de titres, plus de pêche aussi, que "Indo Live", ou le DEUXIEME concert à l'ancienne Belgique).
Les salles n'étaient pas toujours remplies pendant les années de vaches maigres, et c'est dit dans le documentaire.Non, ce n'était pas toujours rempli!
"Radio Indochine", c'est un live que Nicola a plus ou moins imposé car a priori ça n'intéressait pas trop Dominik sur le départ mais qui a accepté et c'est un très beau live (en bonne partie refait aussi, mais mieux qu'"Indo Live"). Indochine marchait alors plus en Belgique qu'en France et ce concert aux Fracofolies de Spa, devant du monde, était une belle occasion pour faire cet album. Je suis très content que ce témoignage existe, d'ailleurs Dominik est vraiment bon sur ce live.
Quant au montage bordélique...c'est le cas, mais pas tant que ça, et encore une fois..."un flirt sans fin", c'est chronologique et bien réalisé ? :mrgreen: Oui, j'ai vu Nicola backstage en 94 parler du public et des médias sauf qu'on parle alors de plus tard (je ne sais plus de quelle période). Mais ce genre de propos, il aurait pu les tenir plus tard, et les a d'ailleurs tenus à plusieurs reprises. Il y a un extrait des Nuits Intimes beaucoup trop précoce, etc. Ce n'est pas si grave, par rapport à la quantité d'images d'époque qui correspondent bien à la chronologie...
Je n'en attendais rien, bien sûr c'est perfectible, il y a des défauts, mais ce documentaire indépendant est une vraie bonne surprise pour moi.
Et c'est méritoire d'avoir réussi à obtenir le témoignage de tous ces gens qui parfois sont partis fâchés. C'est la première fois que je vois quelqu'un comme Eidel parler face caméra, ou l'ancienne manageuse Virginie (absence remarquée : Jean-Pierre Pilot).