Pour la set list, on inverse Trois Nuits par Semaine et The Lovers, et c'est perfect
----------------------------------------------------------------
Bon, je vais en parler à mon tour, parce que je lis un tissu de conneries venant de gens qui n'étaient pas sur place, et qui interprètent mal les commentaires qui ont été mis quant à l'organisation et l'entrée dans la salle. Comme quoi, je me rends bien compte que ça gueule, mais sans connaître réellement les circonstances des incidents et du bordel produit pendant l'après-midi. Et je vais en profiter pour faire mon premier CR depuis que je suis ici.
8h15 : Départ de l'hotel
8h25 : Arrivée secteur Mériadeck (70 sur les boulevards, tous les feux verts, tout va bien)
9h : Arrivée devant la patinoire après avoir bataillé pour trouver une place. Le temps est ensoleillé, les conditions sont réunies pour attendre tranquillement jusqu'au soir.
Je retrouve HanaKuro et Indo Phil devant la patinoire, et déjà une vingtaine de personnes sont présentes en plus des 45 campeurs. J'ai le numéro 75, donc je sais que je vais être tranquille pour l'entrée dans la patinoire, et c'est un poids en moins. Une liste est préparée, avec les prénoms des 100 premiers participants, et elle est prévue pour un appel vers 16h30.
A 10h30, des gobelets nous sont distribués, on nous propose du café. Pipelette et n'ayant pas envie d'aller me servir en même temps que tout le monde, je continue à bavarder 2 minutes. Je vais voir un des vigiles, lui demande s'il reste du café, je reçois un "j'vais aller en rechercher". Quand il aura fini de cercler les barrières. On est lundi, il est 23h30, j'attends toujours mon café. :mrgreen:
Durant la journée, deux aller-retour vers l'extérieur pour nous restaurer. Merci d'ailleurs à HanaKuro grâce à qui nous avons pu être "hébergés" pour une petite heure. Le temps de l'album Dancetaria quoi.
Vers 14h, Jess18 nous a rejoint, ainsi qu'Arthur et Nicolas (dit Elodie), qui ont promis de rejoindre le forum dans quelques temps
Vers 16h, les gens se sont levés, dans l'attente d'un appel ... qui ne viendra jamais. Une organisation bafouée par une fan frustrée de ne pas pouvoir rentrer avec les campeurs, et qui a tapé un joli scandale le matin même. Intéressant.
Conséquence : plein de monde devant les barrières, avec un bon paquet non numéroté, et qui a profité de la disposition des barrières pour gratter du monde.
Il faut savoir que la disposition des barrières est plus que douteuse : Le parvis de la patinoire s'étend le long d'un boulevard. La file d'attente et les barrières sont donc sur un trottoir, perpendiculaires aux entrées de la patinoire ! Seulement, d'autres barrières viennent barrer l'accès aux trois files d'attente créées. Résultat : Les gens qui arrivent du côté opposé aux files d'attente ne font pas l'effort d'aller derrière les autres, mais s'arrêtent dès l'avant de la foule.
A 18h30, la nuit est tombée, il fait froid. Les vigiles, qui ont passé 1 heure 30 à fumer leur clope en nous regardant d'un air moqueur, viennent vers nous. Ils vont ouvrir la barrière après avoir fait rentrer les campeurs, isolés du reste de la foule. Les messages sont clairs et compris logiquement des personnes présentes à l'avant (dont je fais partie) : On s'avance doucement vers les portes de la patinoire, en marchant.
Lors de l'ouverture des files, celles de gauche et du milieu sont dans cet ordre ouvertes ; va s'en suivre l'ouverture de la file de droite, lorsque toute une foule de décérébrés pressés de faire 10 mètres nous pousse, faisant tomber quelques personnes, et ne laissant pas le temps aux vigiles d'ouvrir la dernière file. Indignation à l'avant, abrutissante précipitation à l'arrière.
Pause de quelques courtes minutes avec les 2 filles de RedBull qui nous distribuent des canettes par-dessus la barrière, et l'enceinte ouvre ses portes. Des gens qui courent (ou qui marchent vite
), et qui viennent plutôt tranquillement se positionner le long de la barrière de l'avant de la fosse.
Nous sommes placés face à Boris, j'ai la tête presque dans le canon à confettis, on s'assoit tous par terre, sur la grille de maintien de la barrière pour faire un break avant d'enchaîner 3h30 debout (dont 2h30 de folie).
Au moment de se lever, je remarque que la grille sur laquelle j'étais assis nous fait office d'estrade ; du haut de mes 1m93, je fais 2 têtes de plus que tout le monde. Sensation étrange.
A noter que, la fosse étant de la taille d'un terrain de hockey, elle est donc immense. Les places en tribunes ne sont pas nombreuses, sont principalement sur les côtés, mais certaines sont très élevées.
19h45 : Klink Klock, pour une 4ème fois (j'ai vu personne d'autre en première partie du BCT !!). 7 morceaux, dont un nouveau, un duo complice et énergique, une combinaison toujours efficace.
20h15 : 30 minutes de pause avec Elli et Jacno et d'autres. On sait que ce qui va suivre va nous crever, mais on est impatient d'y être.
20h45 : Trashmen ... puis la pénombre. L'écran s'illumine de noir, le serpent se déploie, le son de l'Ouverture, et le groupe arrive sur scène. Nicola est habillé de sa veste blanche, Boris toujours en couleur SNCF ... Black City Parade commence. Avgadeuwééé toussi, etc.
Traffic Girl et ses doubles jets de confettis, Belfast, ses lumières multicolores, et son Aillouï Yel mythique. Ca bouge, ça envoie, la séance de fitness commence dans la fosse.
KMS arrive, un ton en-dessous de la version album, les bras s'agitent.
Nicola salue son public et annonce : "Je vais pas faire de commentaires sur la salle, mais je crois qu'on va finir notre carrière ici.".
La Nuit des Fées, puis Memoria, un des moments calmes du concert se déroule, mais fait du bien. Il faut dire que, ré-entendre des morceaux de Paradize tels que La Nuit des Fées est une assez bonne nouvelle.
Souvenirs du Meteor Tour avec Little Dolls et tout un public qui chante un refrain presque devenu un hymne (je fais mon journaleux là :mrgreen: ), tout comme les bras levés de Miss Paramount.
Les vidéos en noir et blanc à l'allemande s'affichent pour deux minutes d'introduction de Wuppertal. Je pourrais en faire des tonnes sur ce morceau, tellement je le trouve embelli en concert. Allez savoir pourquoi, c'est devenu un morceau que je filme à tous les concerts. La danseuse asiatique sur grand écran, puis sur les deux petits écrans mobiles, les jets de fumée sur des Oh Oh Oh Oh Oooooh chantés par tout le monde. A la fin de la bande son, c'est deux fois que le public a pu chanter ce "refrain".
JDALL + TYN, mon moment casse-couilles du concert, même si le retour à une version plus originale de TYN n'est pas déplaisante, quand on sait que cette chanson est jouée en piano-voix depuis des tournées.
La vieille dinde du Petit Journal, "ils sont malades de la tête", "ces gens-là devraient être enfermés à perpétuité", "Ouuuuh Ouuuuuh" de la part du public bordelais, et College Boy démarre. A la fin de la chanson, le clip défile à l'envers, en accéléré.
Et on enchaîne les morceaux défouloirs, comme Alice et June. Classique, mais putain qu'est-ce que c'est bon ! A noter un vent de Nico au moment de serrer les mains (à 2 mètres près ... Salaud ! :mrgreen: )
Black City Club :
- Trashmen : Yeah yeah yeah yeah yeah-yeah yeaaah !
- Canary Bay : Ouh Ouh !
- Des Fleurs pour Salinger avec son deuxième couplet !!
- Paradize, un pur bonheur !
- Play Boy, même chose !
- Troisième Sexe, même version que TYN, également un vrai plaisir !
- Black City Parade 2, version Nico : Comme un retour au début du concert pour quelques secondes, avant une fosse plongée dans le noir, entourée d'étoiles.
Oli et Boris prennent place de part et d'autre de Shoes, et entament l'intro à la batterie de Marilyn. Marco fait retentir sa basse, et Matu fait résonner son synthé. Une ambiance de folie, vous l'imaginez bien.
Re-noir, intro. Trois Nuits par Semaine, devenu LE morceau classique avec l'Aventurier. Nicola fait son tour dans les gradins de la patinoire, et, en voyant le temps qu'il met, je me demande comment il va faire au SDF. 1, 2, 1, 2, 1, 2, 1-2-3-4 et le final de la chanson.
La salle s'allume, Nicola va au centre du proscénium. "Vu qu'on sait pas si on va revenir à Bordeaux, on va vous jouer plus de morceaux.". Si seulement ça avait été vrai ... Bref. Des gens lui demandent pourquoi il ne reviendrait pas. "On aimerait bien, mais c'est pas nous qui décidons". Un fan voudrait un concert en Espagne, un petit dialogue s'en suit, et se termine par une parole de Nicola : "Muchas Gracias. Mais là, c'est pas en espagnol, c'est en anglais".
On l'a compris, c'est The Lovers qui est joué, avec Oli au piano. Un très beau moment d'intimité que vit Nicola à genoux, les yeux rivés sur le prompteur, au milieu de son public.
Nicola appelle Oli et Boris, pour jouer Le Lac au centre de la salle.
Le groupe s'en va, la salle est de nouveau plongée dans le noir. Sur l'écran, les mains de Nicola apparaissent. Elles se déploient, ses bras viennent entourer la fosse grâce au rail installé au-dessus de la fosse. 4 feux d'artifices.
L'Aventurier, un des moments forts en dépenses d'énergie de la part des milliers de spectateurs. Et soudain surgit face au vent celui que tout le monde connait, celui que 3 générations connaissent. Les ballons amusent la foule, certains seront emportés en souvenir. Le final est grandiose, la note finale fait s'allumer en blanc les 7 bras de projecteurs présents derrière la scène. Eblouissant, tout comme le show qui vient de nous être offert.
Le groupe vient saluer son public, Shoes tape dans nos mains, on ne peut que les féliciter pour leur performance.
Le Fond de l'Air est Rouge, sans les petits écrans mobiles, permet de faire retomber doucement l'ambiance survoltée.
Le concert finit avec Pink Water. A la dernière note, le noir complet permet tout juste au groupe de quitter la scène, avant que la salle ne se rallume, signe de la fin d'un show monumental. On vient d'en prendre plein les yeux, plein les oreilles. On vient de vivre une fois de plus un moment magique avec six personnes aussi talentueuses que généreuses.
Un petit tour au merchandising, et nous quittons à 3 la patinoire. Indo Phil, Arthur et moi sommes les 3 rescapés prêts à aller se taper une binouze bien méritée, ainsi qu'une barquette de frites chez les retraités du coin, aussi aimables que le fond de mon cul sent bon.
Indo Phil nous quitte, je me retrouve avec Arthur à passer derrière la patinoire et à assister au début du déchargement de la scène. Une quinzaine de fans étaient là, bravant le froid. Il faut savoir que, sur la quinzaine de semi-remorques utilisées pour la tournée, seules 2 étaient sur le côté de la patinoire, les autres étant garées le long d'un boulevard bien au-delà de la salle de concert. Les 3 cars de la tournée étaient aussi là (je ne ferai pas de speech ce soir, mais ce sont bien des cars, et non des bus - la différence a son importance).
Avec Arthur, nous décidons de faire le tour des quelques camions et chariots élévateurs, et rejoignons une barrière à l'entrée du car, où attendaient déjà une dizaine de fans.
L'attente a payé, et nous nous sommes déplacés du bon côté : En reconnaissant le conducteur allemand, je savais que le groupe allait arriver d'ici peu. Marco est arrivé, suivi par Shoes et Matu, ainsi que Oli et Boris. Tous acceptent de signer des autographes et de poser pour des photos, ce qui nous réjouit tous. Seul Nicola est absent, il est parti 15 minutes après le concert, d'après certains fans.
Je ramène Arthur chez lui, et je rejoins mon hôtel à 2 heures du mat'.
Bilan de ce samedi : De très belles rencontres, une journée longue et rapide à la fois, plutôt agréable si on la regarde dans sa globalité, un putain de concert de la mort qui tue, et des rencontres avec le groupe inoubliables.
Voilà ! Le CR est assez long, mais j'en avais beaucoup à dire ! Et j'espère que cette fois, c'est clair pour tout le monde et qu'il n'y aura pas d'incompréhension quant à l'organisation un peu désastreuse.