Regarde maman (nouvelle)

Postez ici vos oeuvres "100% Indo"
Verrouillé
Avatar du membre
quatreL
Messages : 310
Enregistré le : 07 déc. 2002 22:33
Localisation : Grenoble

Message par quatreL »

On était dans un parking, à l’avant dernier étage pour voir je ne sais plus quoi, je ne sais plus où, pour je ne sais plus quelle raison. Il y avait avec moi mes parents, mon grand frère et ma grand-mère. Une fois sortie de la voiture nous avons discuté cinq minutes, j’aurais tellement voulu qu’on s’en aille… Soudain, des gens se mirent à nous tirer dessus. Non ! Ca venait du plafond, chaque tire était un faisceau lumineux rouge, comme dans Stars Wars, sauf que l’effet était le même que celui des balles ordinaires. D’après le bruit, je compris que la situation était la même à chaque étage. En bas les voitures continuaient à rentrer sans savoir, mais pourquoi ? Je priais pour que les gens cessent de rentrer. On ne pouvait pas sortir, juste courrir pour essayer d’échapper au massacre. On s’est éparpillés, je ne savais pas où était ma famille, ni où j’étais moi-même d’ailleurs. Il n’y avait aucun endroit pour se réfugier, même derrière une porte ou une voiture ils pouvaient nous atteindre. Quant un homme était touché une fois, les faisceaux s’acharnaient sur lui jusqu’à déchirer des morceaux de son corps. Toutes mes plaintes « ayez pitié de nous et de toutes nos peines » ne fonctionnaient pas ici. Et puis ça s’est arrêté, j’ai marché doucement à la quête de ma famille. Les cadavres s’amoncelaient, le parking n’était plus qu’une immense mare de sang. Et c’est là que je les ai retrouvé, on allait tous bien, on était sain et sauf et bêtement heureux. Puis ça a recommencé, cette fois pendant des heures. Quand ça a cessé cette fois définitivement, je suis repartie chercher ma famille, ils étaient tous là, sauf mon frère. Le sang m’arrivait à présent jusqu’aux genoux, il était mélangé à un produit qui le rendait un peu rose opaque. Il y avait peu de blessés, peu de vivants et énormément de morts. Nous étions une exception, quatre survivants de la même famille. Les autres disaient qu’on avait de la chance, pas nous. Ensuite on a commencé à rechercher mon frère, d’abord chez les vivants puis chez les morts, il fallait bien se rendre à l’évidence. On brassait le sang pour le retrouver. Au bout de quelques heures, ma mère récupéra une tête sans corps entres ses mains. Elle ôta le morceau de tissu qui lui cachait le visage, et c’était lui. Il était mort, pourtant on entendit tous ces derniers mots distinctement, les derniers que l’on entendit jamais, y compris dans nos rêves. Il dit « Maman regarde, regarde ce qu’ils ont fait de moi maman. » Ma mère hurla. On lui demanda de lâcher la tête de son fils, elle ne voulait pas, elle voulait le mettre en terre. Mais lâche-le maman, on le récupèrera plus tard, il le faut. Maintenant on doit partir…



Cette nouvelle est inspiré d'un de mes rêves. kiss


"A aucun moment de l'histoire, le respect humain n'a brillé d'un très vif éclat." Charlie Chaplin
BloodWars

Verrouillé