Autour de moi
De multiples personnes
De toute sorte
Ils se tournent vers moi
Ils me regardent avec peur
Ou dégoût
Je semble être la bête échappée de sa cage
Mais ils me la restituent
Mentalement, me mettent derrière les barreaux
Inconsciemment, me tournent autour
Se resserrant sur ma vie
J’hésite, la Bête hésite
Attaquer ou se soumettre
Quelques regards sur ces personnes
Me préviennent, que de haine en eux
Je ne comprends plus
Ne prônent-ils pas la différence
Le monde est paradoxal
Ainsi, ils sont aussi différents
Qu’ils sont semblables
Mes pensées s’éloignent d’eux
Ma vue se trouble
Je rentre dans un brouillard épais
Je suis déconnectée de la réalité
Tout se trouble et pourtant tout est si clair
Cet autre monde, mon monde
Angoissant, sombre, dangereux
Fait de moi le prédateur à l’instant proie
Cette pénombre repose mes yeux
Brûlés par le soleil ; soigne mon cœur
Déchiré par la haine et la peine
Je semble avoir trouvé la paix
Seulement tout à une fin
La réalité revient me prend à la gorge
Homme, femme, enfant m’étouffent
Mes yeux ruissellent de terreur
Puis pendant un instant, l’idée de la Mort
Son image devant moi
M’a réjouit car je l’aime, mais non
Je n’ai pas le désir de l’accompagner
Mon instant n’est pas venu
J’ai le droit de vivre et le veut
Une brûlure me monte à la bouche
Un cri perçant en sort
Un long hurlement de rage et de douleur
Un hurlement à faire dresser les cheveux
Déjà la Terre tremble
Affolée par ce poids de douleur brutal
Les gens tombent
Comme foudroyés
Mais une voix m’appelle
M’apaise, je n’étouffe plus
Le cri s’épuise
Un être m’a comprise
M’a prêté son souffle de vie
Notre Amour de la Mort m’a sauvé
Je lui expliquerait comment notre
Dieu m’ai apparu comment elle m’a embrassée
Comment j’ai résisté
Car il m’a comprise.