nouvelle

[paradizegirl]

« J’en ai assez, j’ai l’impression que vous ne tenez pas a moi »
Aucune réponse…. Long silence…. très, trop long
« Je dois écouter vos problèmes, être là pour certains d’entre vous…. Mais personne ne voit quand je vais mal »
Autre silence ...Elle reprend son souffle.. Epuisée d’être énervée
« Personne ne prend de mes nouvelles de vous-même. »
« Avez-vous seulement pensé à mon anniversaire ? oui, c ’était il y a longtemps mais depuis, j’attendais des preuves d’amitié»
Toujours pas de réponses……
Aucun qui vient ou essaie de la rassurer……..alors qu’elle est au bord des larmes
« Je vois……c’est pareil avec les amis. Vous critiquez l’homme que j’ai aimé malgré tout ce qu’il m’a fait mais vous aussi vous jouez avec moi »

Elle ramassa ses affaires, laisse un mot à celui qui l’avait invité à cette fête et partie en claquant la porte
Elle prit sa voiture, et s’arreta en ville.
Là, elle s’assit sur un banc….
Elle pleurait tout en essayant de réfléchir.
Pourquoi avait-elle décidé de tout dire ce soir ?
Elle se sentait soulagée pourtant….
Ils ne tenaient pas à elle, elle en était sure maintenant. Personne ne l’avait retenue

Dans cette nuit noire, sur ce banc, elle pensait à l’homme qu’elle aimait en secret. Celui qui en tant qu’ami était toujours là quoi qu’elle fasse, quoi qu’elle soit….
Si c’était possible, elle l’aurait rejoint là-bas. Mais bon…ça ne changerait peut-être rien
Et elle ne voulait pas le perdre comme ami non plus…..
Puis elle aurait au mal à oublier tout le mal ancré dans son cœur…
Le mal qu’un garçon et que des amis, des amis ? Le mot qu’elle détestait le plus maintenant.
Cinq ans en arrière. Abandon…. mais a cette époque, elle s’en foutait, juste ami de quelques mois
Mais la bande qu’on connaît depuis quatre ans..
Ca suffisait……elle en avait assez de se sentir un jouet….

Dans son sac de couchage, elle frissonnait
De froid ? De tristesse ? De mal-être ?
Des larmes coulaient en silence sur sa joue. Beaucoup de larmes trop…..
Elle alla se cacher dans sa voiture…..
Elle voulait que personne ne voie ses yeux rouges
Elle rêvait de s’endormir pour toujours à jamais. Elle fouilla dans son sac. Elle avait pris ses calmants. Elle en pris assez pour pouvoir dormir assez longtemps….
Un texto à l’homme quelle aimait en secret :
« Tu ne l’auras jamais su, mais avant de partir pour un monde où je ne souffrirai plus, je voulais te dire que mon unique rêve était de te dire « je t’aime » et de te serrer dans mes bras, mais je ne pouvais pas te rejoindre. Adieu de Montpellier et de mon refuge : ma voiture. Adieu mon amour »

Inquiétude……Appel……. Répondeur. Pas de réponse.
Appel aux pompiers……. Il ne voulait pas qu’elle meure……pas maintenant……. il avait peur pour elle…
Son amitié ne lui suffisait plus se disait-il ? Est-ce ma faute ? Pourquoi ne lui ai -je pas avoué mes sentiments ?
Perdu… trop tard ?
Gare…. Premier train pour Albi ? 10 heures après……encore aucune nouvelle…Arrivée. Taxi.
Hôpital.. Quelle chambre ? Etage ?
Comment va-t-elle ? Devant la porte quelqu’un.. Qui ? Il demande…..
Son meilleur ami.. Je peux la voir ? elle dort…
Porte... chambre blanche comme son teint
Dire qu’il la retrouve là !
Aussi belle que dans ses rêves malgré sa pâleur
Il murmure pour lui-même : « moi, aussi, je t’aime…… il aurait suffit que tu me le demandes »
Des larmes coulaient sur sa joue…..
Il pensa à son travail .Mais à quoi bon repartir sans elle ?
L’abandonner maintenant ? Pas question ?
Il ne voulait plus la quitter
Elle rêvait que l’homme qu’elle aimait en secret aparraissait devant elle et lui disait des mots qu’elle n’osait espérer
Au réveil, son cœur était meurtri car cette situation était impossible
Mais. mirage ? Encore ce rêve ?
Clignement des yeux
Murmure…. « Benjamin ». Un « oui » inaudible…..
« Pourquoi » le seul mot prononçable
« Car. » Silence…. Il cherchait ses mots. « Moi aussi je t’aime.. Mais j’ai peur de cette distance.. »
Son rêve…. elle le retrouvait……
Et comme dans son rêve, elle murmura « Benjamin.. Accorde-moi une faveur si tu veux bien.. Emmène–moi avec toi, loin d’ici »
Et il lui répondit dés que je peux, je t’emmène mon amour »
Et sur ces mots il l’embrassa
Et la naissance de leur passion