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Verrouillé
NeoD.C
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Enregistré le : 15 janv. 2004 16:39

Message par NeoD.C »

"Je m’approche doucement de la fenetre.J’écarte les rideau.Mon regard se porte sur le jardin.Je souris.Elles sont là.En train de courir, de jouer, de rire, de se rouler dans l’herbe toutes ensembles.Elles ce sont ma femme et mes deux petites filles.Les trois femmes de ma vie.Elles pour qui je serai capable de tout.Celles pour qui mon cœur bat.Elles sont belles sous la lumiere du soleil couchant.Je les entends rire.Ils remplissent ma tête. Je pourrai les rejoindre mais je reste derrière les carreaux. Je les aime. Je vis pour elles. Je travaille pour elles.Il n’y a rien de plus beau. Je me dis chaque jour que j’ai de la chance d’avoir cette femme et ces deux filles.Le tableau que j’ai sous les yeux m’appartient, personne ne peut le partager avec moi.Personne ne peut me le prendre. Et j’en suis si fier. Il fait chaud dehors ; nous sommes en été. Malgré la fin de la journée qui approche elles jouent, ne se soucient guère du temps. Elles sont comme dans une bulle. Rien ni personne ne peut les déranger, ne peut venir troubler leur joie, leur bonheur. Personne ni même moi. Moi mon bonheur, ma joie c’est de les regarder s’amuser. Elles sont belles. Je les aime et les mots me manquent pour définir cet amour. Je me retourne et regarde le lit. Je m’avance dans la chambre puis me dirige vers les pièce voisines. Je m’arrête au seuil de la chambre des filles. Bien range, propre. Avec ce parfum qui m’enivre. Je n’ose rentrer. Je préfère rester à l’entrée. Je souris. Je reviens dans notre chambre. Je me replace devant la fenêtre. Elles sont toujours dehors. Elles jouent toujours. Elles sont belles. Je me retourne. Mon regard se pose sur le berceau. Je m’approche et pose ma main sur le bois. Dedans deux petites peluches attendent. Mais attendent quoi, qui ? Je ne sais pas et ne saurai jamais. Des larmes coulent à présent sur mon visage. Je regarde à nouveau par la fenêtre. Dehors la pluie a remplacé le soleil et le ciel bleu. L’herbe jaunie a remplacé l’herbe verte. Je suis seul dans la maison. Il n’y a plus de vie. Plus de crie, ni de rire. Tout cela s’est éteint depuis que ce conducteur ivre en a décidé autrement. Les larmes troublent ma vision. D’un revers de la manche j’essuie mes yeux. Je m’assoie sur le lit. En face de moi un miroir. Je ne suis pas rasé, j’ai d’énorme cerne, j’ai les yeux rouges. Je baisse ma tête, cette vision m’est insupportable. Je prends l’objet posé sur la table de chevet. Il est froid et lourd. Je le regarde, je me regarde, je ferme les yeux….dehors le tonnerre gronde, dedans j’appuie sur la gâchette….. "


"Everyone dies. That's just the way it is"
"It's not so bad being dead like me..."
"On dit d'un avortement que c'est un meurtre, mais alors la masturbation c'est un génocide ! "
Et après on s'étonne que Jean-Marie.

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