Le corps étendu à terre,
Le temps efface tes traces sablées.
Fatiguée de devoir faice face
A cette fatalité amère,
Je laisse la mer t'emporter.
La nuit m'envoit son amie la pluie,
Ses tâches me touchent, je les efface.
Coule la peine que j'ai ressentie,
Cette encre noire crée mon impasse.
Immobile sur le sable,
La mer fait son va et vient,
M'arrache les larmes que je pleure,
Les emmène en son fond intérieur.
Pour moi la vie est mauvaise,
Elle m'a volée mon être cher
Auquel je pense tant et si bien
Que j'en oublie mon existence.
Tu m'es perdu dans l'âbyme,
Comme arraché trop tôt, si vite.
Il t'aurait suffit d'un geste, un signe,
Que je te protège à jamais, pour la vie.
Au delà de l'horizon sur l'Océan,
Ta voix résonne comme une abscence.
La Lune reflète tel un miroir
Ton visage si près de l'excellence.
Je suis enfin résignée pour croire
Que je t'ai perdu, là bas, au loin.
Mon coeur est à jamais noyé dans ce noir,
Dans cette eau si douce, si salée d'espoir.
Tu étais tout pour moi,
Ma chair, mon sang, mon Roi.
Je n'ai aucun but pour avancer
Car tu n'es plus à mes côtés.
La nuit est froide, la mer gelée,
Le silence règne comme l'Eternité,
Le ciel est flou, mon regard se voile,
Mon corps entier est plongé dans les vagues.
Une larme coule sur mon visage,
Des bras me tirent un peu plus bas,
C'est à la Mort que je rend hommage,
Pour vivre encore plus près de toi.
Comme des images, un ralenti,
Je revois mes rêves, mon vécu, mes oublis.
Les abyss sont sombres, m'emmènent loin d'ici,
Dans les profondeurs où règne mon ami.
Une dernière lueur, un signe de ma vie,
Un dernier soupire avant de partir
Vers toi mon tout, ma vie, mon Paradis,
Verts toi surtout, que j'aime à en mourir...
Ecris hier !
