Poème Justine

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Tallilou
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Message par Tallilou »

Au faible clair de lune, le visage de Justine luit. Les yeux rougis, gonflés de larmes, elle ne voit plus rien. Que connaît-elle de la vie ? Dans le pénombre où la clarté lunaire ne fait qu'assombrir ses pensées, Justine est sur le sol, perdu. Deux perles de crystal roulent le long de sa peau blanche. Son regard n'a plus de sens à présent. Dans ses petits doigts fins, Justine tient une lame. Le métal émet un reflet fatal. Justine tremble, elle a froid, son petit corps glacé est vidé de tout sentiment. Des gouttes tombent sur le sol et disparaissent. Justine entrevoît son destin qui repose entre ses mains. Ce qu'on appelle la vie sur Terre est pour elle un enfer. Justine, privée du Sentiment souffre depuis toujours. Le ciel dépourvu d'étoile lui indique son jugement. La lame se dresse et porte un reflet sur son visage. Ses lèvres en sang ne supportent plus le contact douloureux de ses dents. Sur son bras, elle dessine à présent des serpents. Au passage du métal se creuse des fractals d'où s'essquissent des filaments rougeoyants. Tout ses dessins la rapproche de son destin. Sur le sol, Justine laisse un peu de sa vie éphèmère sur cette Terre. De nombreux petits cercles rougent décorent le sol. Comme des diamants, les larmes et le sang se brisent et se fondent. Justine a encore froid et souffre, mais son coprs fragile ne tremble plus, c'est comme un appaisement de douleur interne qui jaillirait de ses bars. La lame tombe sans bruit. Sa mission est accompli.Justine répend tout son sang et devient plus pâle qu'auparavant. Elle s'étend un moment dans le calme du présent. Le ciel s'assombrit parmi les nouvelles étoiles infini. Dans peu de temps, elle aura une place au firmament. Les étoiles s'éteignent une à une et bientôt disparrait la lune. Dans cette aube perlée de rosée, Justine atteint l'éternité. Sur son visage s'esquisse un sourire; dans ce monde elle n'est plus qu'un souvenir. De nouveau l'astre luit et son cauchemar est fini, elle a franchi les lourdes portes du Paradis. Le coeur et les ailes froissés, la lumière envahit ses pensées. Plus jamais l'ombre et la terreur ne lui feront peur car en face d'elle se tient un ange. Ses cheuveux sont aussi noir que ses ailes sont blanches.De la nudité de son corps parfaitement sculpté jaillit la pureté. Le regard de Justine s'est égaré dans cette infini beauté. Au contact de ses doigts délicats disparaît le froid. Justine connaît un nouveau sentiment,celui qui depuis toujours était absent, elle est heureuse à présent.Les lèvres unient débutent la Vie pour ces deux anges dans ce paysage étrange. C'est main dans la main qu'ils se dirigent vers le matin, fuyant la nuit, les cris, les larmes, le mal. C'est ainsi qu'il disparaissent dans la clarté grandissante, une obscurité fuyante. Dans le ciel étoilé, un astre est né...


Voilà donc mon poème sur le suicide de Justine, vous en pensé quoi ?



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