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Halcyon
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Enregistré le : 11 oct. 2002 20:36
Localisation : www.myspace.com/posidonia

Message par Halcyon »

Quelques notes, comme ça...

J'ignore où je suis.
La ville entière se dérobe, mes yeux se perdent dans les feuillages bruissants. Le regard braqué sur le ciel, sur les découpes des écorces des grands arbres, j'erre, hors de moi. Chene magistral, que pense-tu de tout celà? De ce qui t'entoure, de ce que tu as pu voir, du haut de tes decennies au milieu des hommes...? Quelles horreurs et petits riens as tu pu contempler? Me vois-tu, moi? Je suis à tes pieds, à tes racines, et pourtant aucun signe ne passe entre nous. Je suis ailleurs, et toi tu ne peux répondre. Nous ne pouvons communiquer; nous sommes finalement plus proches qu'on pourrait croire. Seuls, meme ici, au milieu d'une place publique. Juste, le vent dans tes ramures, et dans mes cheveux. Et notre dialogue silencieux, d'âme à âme, d'arbre à...je ne sais quoi. Je voudrais voir comme toi tu vois, par le ressenti, d'en haut, avec cet air indifférent qui te fait parfois paraitre froid, dur. Pourtant, jen suis certaine, ton coeur est chaud, et peut-etre me parle-tu en ce moment. L'écran entre nous ne se brisera pas, mais si tu le souhaites, continu toi aussi de me parler. Une main sur ton écorce, comme si ma main pouvait se trouver soudain sur le morceau d'écorce abimée tout là haut, entre tes feuilles hautes, au vent. Voir la place, les gens, de là haut, au milieu du vert, et du bleu du ciel. Etre entre ciel et terre, sans que personne ne me remarque; comme toi. Gardien du temps, combien de vies as tu vu passer sous tes branches?

Les arbres, 2006


For you

Un tambourinement, au creux de la poitrine; comme pour que ton souvenir me revienne. Il me rappele le sang qui gicle à l'intérieur, abreuve là où je garde les traces de ton passage, dans ma mémoire qui s'effrite. Je me sens affligée, éperdue et hagard, aucune chose ne peut nous retenir, me revenir. Ne plus faire que savourer les derniers instants d'une pensée, tournée vers ton image, vers l'inconscient. Tu sais tout, sans doute pas grand chose, dans le jour qui passe; tu observes maintenant, mais tu es l'acteur qui regarde des coulisses. Peut etre rêve-tu à nouveau de la scène, qui sait...
Tu laisses cet inconsistante éternité sans toi, à nous. Le temps se lasse d'attendre, de lui-même. J'ai pensé soudain te rejoindre, pour peut-etre retrouver un peu de toi, quelque part. Persistance de la perte; du poison gronde en moi. Il s'écoule, épais et destructeur, tapisse mon corps au dedans, il va finir par le remplir jusqu'aux lèvres. Vomir ce noir goudron qui m'étrangle, mourir. Et pourtant, j'entends mon coeur. Qui viendrait toquer à sa porte, aujourdhui, à cet abri désaffecté, ce lieu de misère?
Je te demande de nous retrouver, dans l'invisible, quand nous serons tout deux des en-allées...
Je t'en prie, rejoins-moi.

2006


Hamilata
............

Douce brume, caresse amère
Qui glisse sur mon épiderme fievreux
Innocule le froid en mon corps à terre,
Je reve d'un dernier baiser langoureux.

Hamilata, jolie terre inaccessible à laquelle je songe
En m'écroulant de plus en plus, sur un regret.
L'herbe gelée me frole l'âme, et telle une éponge
Gaia absorbe ma douleur sans attrait...

Les yeux tournés vers l'infini du ciel
Je guette une perçée dans le brouillard
Pour y laisser déambuler mon regard;
il est temps de faire une promesse éternelle.

Je souhaite, que par cette mort, la mienne
Qu'Hamilata retrouve son souffle;
Que sur la peau fragile qui est la sienne
Ne subsiste que ses bonheurs..

Ma vie s'arrete sur un soupir
Je reste au bord de la voie que j'ai tracé
Hamilata, c'est sur, m'a déjà oublié
Je peux entendre au loin son rire...

fin 2005



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