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esuteru
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Message par esuteru »

Coucou!!

Voici un de mes textes. C'est une histoire en rapport avec Starlight. C'est un peu l'interprétation que j'ai fait pour la chanson. Le texte a absolument toutes les phrases de la parole! et par ordre!!


STARLIGHT


Après une longue période de catastrophes naturelles, la fin était proche. Le Monde avait beaucoup changé et ne ressemblait en rien à ce que montraient les vieux livres. Le Monde commençait à mourir et personne ne pouvait plus l’éviter.

J’ai fermé la porte de chez moi derrière moi et je me suis dirigé vers le parc où j’avais rendez-vous avec elle. J’avais décidé qu’était venu le moment de lui dire adieu. Je suis arrivé au banc où nous devions nous rencontrer. Elle y était déjà, attendant les mains serrées, baignée dans la lumière blanche du soleil. C’était une lumière blanche comme une perle, qui ne permettait pas de distinguer clairement les objets. Une lumière surnaturelle. Une lumière qui annonçait la mort... Sa mort.

Je me suis assis sur le banc et elle a levé les yeux, des yeux rouges trahissant ses pleurs. En voyant l’expression de son visage, je n’ai pas trouvé mes mots. Mais je n’en eu pas besoin car elle commença immédiatement à me parler.

-C’est vrai ce que disent certains? -a- t -elle dit lentement- C’est vrai que le soleil se meurt?
-Je ne sais pas ce qu’ils t’ont dit, mais...
-C’est quelqu’un qui m’a dit qu’ici tout était fini, que le monde n’existe plus, que tout est perdu...

Les sanglots ne la laissèrent pas continuer. Je lui pris les mains et j’essayai de la calmer mais tous mes efforts furent vains.
Au milieu des sanglots, elle réussit à prononcer:

-Je me suis informé et cela est connu depuis des milliers d’années. Mais ils savaient que s’était imminent et qu’il n’y avait plus rien à faire... Une larme coula sur sa joue. On m’a dit que les gens crèvent de prières. Je devrais sûrement faire pareil mais il ne reste plus assez de temps.

Elle fondit soudainement en pleurs et se couvrit le visage de ses fines mains. Je l’ai prise par les épaules et je l’ai serrée dans mes bras. Elle essayait de parler mais seuls des fragments sortaient des sanglots.

-... j’aurai pu l’avoir fait... ...et comme à ciel ouvert... ...je ne sais pas quoi pas faire... ...hier je me suis rendu compte, il est venu me voir... ...tout de mort et... ...demain ne sera jamais... ...jamais...

Elle commença à trembler et à dire des choses sans queue ni tête, et j’ai décidé de l’emmener chez moi. Elle s’est assise dans le canapé. Elle m’avait toujours parut une personne très vive, grande d’esprit, très forte, mais elle semblait maintenant bien plus petite et fragile. Je me suis assise à côté d’elle et je lui ai séché une larme solitaire qui coulait sur son visage.

-Ne t’inquiète pas,-essayant de la calmer- nous ne sommes pas réellement sûr si ça sera demain. Même pas si c’est pour bientôt.
-Mais quelqu’un a parlé que ce monde est terminé et qu’il n’y a plus rien à sauver. Tout est détruit, fané et éteint... On sait qu’il n’y a rien à aimer, qu’il n’y a rien à détester…
-Nous sommes là nous -mes mains avaient commençaient à trembler légèrement-. Tu sais que nous seront toujours ensembles. On l’avait juré. Dans la vie comme dans la mort. Depuis quand tu la crains?
-C’est la fin. Il n’y a plus rien à faire... rien
-Alors laisse moi que je te dise que le temps que j’ai passé avec toi a été le meilleur de ma vie et que tu as fait surgir de moi les quelques espérances que j’ais eu pour ce monde. J’ai besoin que tu me pardonne, pour tout ce que j’ai mal fait, ce que je n’ai pas su faire, ce que je n’ai pas su te donner. Je regrette ce que j’ai fait et tout ce que je ne t’ai pas fait... Je pensais qu’il y avait une solution mais je me suis trompé. Je regrette d’y avoir cru... –je ne pouvais plus parler, la tristesse m’en empêchait-. Comme si on avait su...

Un fort bruit étouffa les derniers mots qu’elle allait prononcer. On commençait à entendre les voix de milliers de personnes dans la rue. Je me suis levé et j’ai fermé la fenêtre. En revenant je me suis rendu compte qu’elle ne pleurait plus et que son visage souriait et semblait en paix. C’était un visage délicat, faible, fragile, mais il montrait une grande fermeté. Ce changement m’a fait peur, elle semblait soudainement si différente.

-Je sais que c’est notre dernier jour -elle m’a touché le visage et elle m’a emmené avec elle-. Laisse moi te dire au revoir.

Elle m’emmena dans sa chambre et m’allongea dans le lit. Sa chaine était allumée et jouait sa chanson préférée. Il n’était pas sûr qu’elle le veuille réellement, car à mesure qu’elle se déshabillait, il semblait que sa fermeté se dérobait. Elle s’approcha de moi et m’embrassa longuement et doucement. Quand elle écarta sa tête, elle avait de nouveau les larmes aux yeux.

-J’aimerais quand même rester un peu là, - soupira t-elle profondément-. J’aimerais bien rester contre toi, mais comme demain ne reviendra pas...
-Ne dis pas ça. Tu sais qu’on restera... on restera...

Nous savions que s’était la dernière fois que nous allions faire l’amour et nous décidions de nous livrer totalement l’un à l’autre. Les hauts parleurs continuaient à fonctionner et la chanson en était a son meilleur moment : <<I wanna feel your really wild “boy”, I wanna feel you really right.>>

De l’autre côté de la fenêtre, les voix se faisaient toujours plus fortes. Les voix des gens manifestants, exigeant du monde une solution. Des gens qui ne voulaient pas perdre espoir bien qu’ils sachent qu’il n’y avait plus rien pour quoi lutter. Une foule répétant encore et encore à voix haute les slogans écrits sur les pancartes. Répétant encore et encore jusqu’a s’en casser la voix.

Le jour suivant, le monde ne se réveilla pas. Le soleil était mort et avec lui tout le reste. J’ai pu voir en un instant la profondeur de l’infini, puis tout disparu.

Bien que les bruits aient cessé, quelques murmures s’élevaient encore des ténèbres et des ruines. Les murmures de l’espérance qui, comme dans la boîte de Pandore, subsistera toujours bien que tout le reste ait disparu. Et les murmures continuaient si vifs et si fermes comme l’avait été une fois:

-«We love to say : we love to stay! »

Merci de ne pas me plagier
Modifié en dernier par esuteru le 09 oct. 2007 22:21, modifié 1 fois.


Pas de réponse, c'est une réponse...
Le silence est la seule réponse qu'on peut donner aux imbéciles...

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~InDo-RuBy~
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Message par ~InDo-RuBy~ »

Magnifique. :top: Bravo. :coeur:
"Si l'on jugeait les choses sur les apparences,
personne n'aurait jamais voulu manger un oursin."
(Marcel Pagnol)

syrkis_62
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Message par syrkis_62 »

wahou!!!
:pompom: indogirl52 :pompom:
" je n'ai pas envi la de devenir qu'un adulte imparfait"
"Tout est finit sauvons nous d'ici"
http://www.indochat.fr/

esuteru
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Message par esuteru »

merci! ^^
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