Rosesongboy a écrit :
« Comme un héros » : Je suis l’héros pour les personnes que j’héberge (ou pas !) Dernier goulée d’eau (ou chocolat chaud), petite douche…
on notera le "ou pas" :mrgreen:
joli CR en tout cas, bravo pour l'originalité
@alison et ange mao: supers textes
du coup, voici le mien (je le mets pas ici pour me faire plaindre, mais juste partager ce que j'ai ressenti
)...et désolée d'avance pour la longueur...
Enfer ou paradis???
6h00: le téléphone sonne en guise de réveil, quelque peu douloureux après une courte nuit où se mêlaient stress, envie, excitation…Rapides petit déj’ et préparation, et la maman de Keristoph chez qui j’ai passé la nuit nous dépose gentiment à la gare. Après quelques hésitations, on arrive à se mettre d’accord sur notre itinéraire pour rejoindre le point de rendez-vous de covoiturage. 15, 14, 13, 12 stations en relative «zenitude» entrecoupée de baîllements … 4, 3, 2, 1 stations encore, et le petit tiraillement dans le vente qui commence. On approche du but, c’est là que la prise de conscience du jour que nous sommes et de ce qui va se dérouler dans quelques heures intervient…On retrouve Alison sur le quai, puis Ange Mao, Franck et Zéphyr à l’extérieur. Rapide décision de qui occupe quelle place dans la voiture et c’est parti… A peine 5 heures de route, qui semblent passer à vive allure entre les deux «pauses pipi» et petit encas, les échauffements vocaux et révisions de dernières minutes des textes, la mise au point d’une chorégraphie avec Alison, une vache qui brille dans un champ (private joke:D) et autres délires.
13h00: A peine déposés devant la salle, Alison, Ange Mao et moi allons rejoindre l’attroupement devant l’Amphitéa, où xDaisyx nous accueille, avant d’aller rejoindre sa place dans les premiers rangs… On s’aligne à notre tour à la suite de la file, étonnés du peu de personnes déjà présentes…A peine 200, et nous maintenant parmi eux…Les minutes défilent, la météo semble s’être ralliée de notre côté en nous épargnant les gouttes de pluie que l’on a pu avoir durant la route, et on ne s’en plaindra pas…
13h30: les grilles s’ouvrent au moment-même où Rsb, Romain et Cécile nous ont rejoints. On peut enfin prendre nos places dans les files d’attentes balisées, qu’on ne lâchera pour rien au monde jusqu’à l’ouverture des portes… Les heures s’égrainent rapidement, sans que l’on s’en rende vraiment compte, ponctuées par les petites pauses pour se dégourdir les jambes et la récupération «sauvage» des affiches scotchées sur les grilles; par l’arrivée de Gbay qui se joint à nous, et un peu plus tard, celle de Nox, Caro, Zebra, Indogirl91, Supergurl et Nico qui ne peuvent malheureusement se faufiler jusqu’à nos côtés, mais avec qui on parle quand même à travers le flot de personnes qui nous séparent; puis par l’intrusion de deux-trois «fans» qui se feront merveilleusement bien recevoir par nos soins en voulant nous «grappiller» quelques places…on est là, on y reste!!!
18h00: l’impatience gagne tout le monde et les premiers mouvements de foule commencent, engendrant la reprise des petits coups de stress et la réapparition de la boule dans l’estomac… mais pas de répit, faut rester ensemble coûte que coûte…18h30 arrive, les poussées pour avancer de quelques centimètres supplémentaires et gagner quelques places se font de plus en plus ressentir…navrant spectacle auquel on assiste, mais on ne perd pas espoir pour que ça se calme…
Vers 19h00: les portes s’ouvrent, nos corps souffrent… les petits remous auxquels on avait droit jusque là se sont juste transformés en raz-de-marée humain…Entassement général contre les barrières de sécu (oui ca fait mal!!!), pressions de plus en plus importantes exercées par des personnes plus pressées que les autres sûrement. On tente de rester groupés, on s’attrape mutuellement les mains, les bras pour essayer de ne pas se perdre dans cette foule…on passe enfin les vigiles, et la fouille et ca y est, le sprint pour rentrer commence, en regardant bien de n’oublier personne en chemin...dernière vérification des billets à l’entrée et on file…Gbay avait déjà trouvé sa place au 4ème rang dans la fosse et sera vite rejoint par Ange Mao, Rsb, Alison et moi…On y est, heureux d’être ensemble, victorieux de notre «longue» attente pas si inutile vue la proximité que l’on a avec la scène…Bien qu’éparpillé et espacé par quelques personnes inconnues, tout notre petit groupe est réuni, excepté Romain et Cécile partis en gradins (si j’avais su …),Indogirl s’étant faufilée jusqu’à notre niveau pour mieux voir la scène…La salle se remplit progressivement, on tente de s’occuper avec des textos qui fusent pour savoir qui est où dans la salle, ou des débuts de Ola qui n’iront pas plus loin que notre propre groupe…
20h00: Asyl entre en scène pour assurer la première partie, à notre plus grand (dé)plaisir (certains aiment, donc no comment:D). Une petite demie-heure qui semble être une éternité quand on sait ceux qui viennent après…Le set terminé, on attend de nouveau, on trépigne sur place pendant que les techniciens s’agitent pour installer la scène et positionner les rideaux qui serviront aux projections de l’intro…L’impatience recommence, l’envie et l’excitation du show débarquent, jusqu’au déclenchement des chansons d’avant-guerre qui marquent l’introduction du concert…Derniers délires avec Alison, «The Small World» et une petite valse improvisée, et les lumières commencent à s’éteindre…
On n’en peut plus, les battements cardiaques s’accélèrent au rythme des applaudissements qui commencent à retentir et des cris qui jaillissent de part et d’autre de la salle…Le noir complet est maintenant installé, l’alarme de guerre est déclenchée, annonçant l’invasion soudaine que l’on attend tous. Les projections débutent, le cavalier présent sur l’affiche surgit au milieu d’une brume, et s’entremêle avec des visages et des images de guerre, puis un éclair survient (accompagné ou non d’un bruit de bombardement, ma mémoire me fait défaut :s) et le rideau tombe …Une furie générale s’empare du public avec les accords d’un Go Rimbaut Go qui débutent…Boris droit de venant nous, Marco plus en retrait comme à son habitude, Shoes à ses côtés, et Nicola au milieu, dans une infrastructure minimaliste mais qui prendra toute sa dimension au fil du concert. La chanson défile, Alison et moi mettront à profit notre choré, qui s’avèrera invisible de tous mais tant pis…«Je nage et je dégage», je ne pensais pas si bien dire…Les notes de Républika résonnent, on saute on chante, il fait déjà chaud, mais on profite d’être installés devant une petite avancée où Nico vient nous saluer à plusieurs reprises… Little Dolls arrive, Caro et MatMatou qui ont réussi à se faufiler jusqu’à nous aussi…Ce dernier n’hésitera pas à exprimer sa joie en tendant lui aussi son petit bras en l’air (lol)…«Et sauve-moi encore, aide-moi»…premiers vertiges, un sachet de sucre et c’est reparti…S’ensuit un Punker endiablé, où le refrain aurait allègrement été repris même si Nicola ne nous l’avait pas demandé…«Est-ce que tu pourras faire??? Est-ce que tu sauras faire??»…je crois que non….Puis Marilyn, où le déchainement du public n’attendra pas la fin du refrain…«Moi je veux vivre encore plus fort»…pour que ça devienne réalité, je n’ai plus d’autre choix…
Les agents de sécurité tendent les premières bouteilles d’eau, pour moi, ce sera ses bras pour un billet de sortie définitif de la fosse pour ne pas y sombrer et plomber le concert du petit groupe qui m’accompagne…La tête tourne, les vertiges reprennent de plus belle et c’est soutenue par les équipes de la Croix-Rouge que ma seule destination est celle de l’infirmerie…pouls OK/ nombre de respi par minute OK…les questions fusent, je ne comprends pas tout, j’ai des étoiles dans les yeux, mais pas celles auxquelles je m’attendais…taux d’oxygène dans le sang OK/ température OK…les esprits reviennent peu à peu, la tête cesse de tourner … «Je ne vois plus rien», mais j’entends bien tout ce qui se passe à côté, c’est la Lettre de Métal que je suis en train de manquer et la frustration de ne plus faire partie de la fête prend le dessus … médecin/pompiers/prise de sang/hôpital… la peur succède à tous les ressentis que j’ai pu avoir jusque là, mais on me laisse finalement repartir si je le désire après confirmation du médecin. J’avale le verre d’eau tant attendu à la hâte et je rentre de nouveau dans la salle…
«Comme pour oublier sa douleur»… je retrouve la fosse que j’avais abandonnée une quinzaine de chansons plus tôt, mais sur le côté extérieur cette fois-ci, alors qu’un 3 nuits par semaine résonne dans l’enceinte, repris par le public qui n’a rien perdu de son enthousiasme. Le mien par contre en a pris un sacré coup…Un frisson de froid me parcourt, je me décide à aller au merchandising en me disant que quitte à avoir manqué le concert, autant profiter qu’il n’y ait personne pour acheter tranquillement ce que je convoitais depuis la veille.
Le Medley débute, je retrouve aisément «ma» place, d’où je peux contempler toute l’ampleur des dispositifs scéniques et l’effervescence qui anime le public, que je n’avais jamais eu l’occasion d’observer véritablement et encore moins sous cet angle-là…Les bras dans la fosse s’agitent, les gradins bondés sont eux aussi debout, quoiqu’en diront certain(e)s…et ce n’est pas la chanson suivante qui fera retomber l’ambiance…La nouvelle intro de l’Aventurier démarre, accompagnée d’une projection qui défile sur les 5 écrans disposés au creux et autour de la scène, ce qui a le don de me remettre un peu dans le bain, même si ma conviction originelle n’est plus. Suivront les premières notes d’Electrastar et le joli «problème technique» qui nécessitera de recommencer la chanson…La fin du concert approche, les gens commencent à partir, et j’en profite pour me rapprocher de nouveau de la scène pour assister au Tom et Jerry solo de Nicola. Son petit rire lors de la même faute qu’à l’Olympia me redonne le sourire, de même que le bonheur qu’il semble exprimer en allant chercher sa fille pour un dernier salut envers la salle…
La fin du concert a maintenant sonnée, les lumières se rallument progressivement et je m’engouffre en sens inverse du flux de fans pour retrouver le petit groupe qui m’accompagnait. J’aperçois Rsb et Alison, et je comprends véritablement ce que j’ai raté en la voyant avec la baguette de Boris…J’ai beau me retenir, les larmes coulent toutes seules, même si je sais que l’occasion de me rattraper n’est qu’à une semaine d’intervalle, la déception reste énorme… Les vigiles nous demandent rapidement de vider la salle, on s’exécute et se dirige vers le hall. Un petit tour au merchandising et le plaisir de retrouver notre petit groupe au complet pour échanger un peu sur le concert, et discuter avec certaines personnes que je n’avais pas encore revues, et c’est déjà la direction de la sortie définitive.
Après un trop bref au revoir à Nox, Caro, Zebra et Indogirl qui devaient reprendre la route, le reste de notre petit groupe et moi nous sommes retiré derrière la salle, direction le parking pour poser nos affaires et se changer, quand des cris de fans rassemblés près des grilles se sont fait entendre. Oli de Sat et Marco viennent de sortir...On n’hésite pas à aller nous aussi nous appuyer contre les barreaux, qu’on aimerait voir disparaitre pour pouvoir les approcher vraiment. Et c’est avec toute leur gentillesse qu’ils se sont prêtés à une séance de dédicaces, prenant le temps de parler avec chacun d’entre nous et ne refusant aucunement les photos…Puis c’est au tour de Shoes et Matu de sortir, suivis par Alain et Boris (et sa bouteille de bière!!), et chacun d’accomplir le même «rituel» de signatures et d’échanges de quelques mots avec nous, certes brefs mais qui témoignent d’une certaine générosité de leur part, et mine de rien, apportent une dose de réconfort…Une fois le groupe remonté dans son bus, c’est à notre tour de monter en voiture…Derniers au revoir avec Romain, Cécile, Nico et Supergurl, et on reprends la route pour déposer Daisy et Ange Mao, et filer ensuite chez Anthony pour évacuer la fatigue engendrée par la journée…
Le paradis et les étoiles apportés par le concert n’étaient peut-être pas de mise ce soir (mais je me rattraperais!) mais le week-end «d’enfer» que j’ai passé à vos côtés valait vraiment le déplacement…